« Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, parce que les trésors de sa maison se multiplient ; car il n’emporte rien en mourant, ses trésors ne descendent point après lui. » (Psaume 4 8 : 17-18). Dans les maximes des moines du désert, nous lisons cette histoire à sens : « Deux ermites vivaient ensemble pour plusieurs années. Ils ne connaissaient pas le sens des disputes. L’un d’entre eux a dit à l’autre : Disputons-nous comme le fait les êtres humains. L’autre lui a répondu : « Comment le faire ? ». Alors, le premier a dit : « C’est simple. Je vais mettre une bouteille au milieu de la salle et je vais annoncer qu’elle m’appartient. Tu refuseras en disant : « Non, elle m’appartient à moi seul ». Ainsi, allons-nous commencer le conflit ». Et, effectivement, les deux placeraient la bouteille au milieu de la salle. Le premier a annoncé : « Cette bouteille m’appartient ». Le deuxième lui a répondu : « Si elle t’appartient, prends-la et pars en paix! » Le résultat est qu’ils n’ont pas trouvé un prétexte à poursuivre le conflit. La leçon qu’on tire de cette histoire est la suivante : la haine, le mépris et les guerres sont toujours basés sur l’amour de la possession et l’égoïsme. Et, ils causent la violence, le vol, le préjudice à autrui. L’homme semble constamment affamé, ils veulent davantage de possessions. Quelle est l’utilité de l’argent et de la richesse que nous voulons obtenir seulement, nous dépendons de leur amour en s’éloignant de Dieu ? Quel est le bonheur qu’on obtient en agissant à l’encontre de notre conscience pour l’obtenir ? Qui veut obtenir de l’argent pour couvrir ses besoins sans devenir un esclave à celui-ci. Ila besoin d’une foi inébranlable en Dieu ainsi que d’une volonté de fer.
En effet, nous vivons à une époque pleine de tentation qui nous pousse à l’amour de la possession des objets par tous les moyens possibles. Et, pour parvenir à la richesse et à l’argent, l’homme est prêt à tout, y compris la destruction d’autrui. Il façonne ainsi sa vie sans se rendre compte qu’il est devenu un esclave à l’argent. Le philosophe italien Giambattista Vico a évoqué les phases de l’amour de la possession comme suit : « D’abord, l’homme veut mettre tout à sa disposition sans priver autrui. A ce stade, le besoin est lié à l’utilité. Quand il l’obtient, l’être humain alors cherche à obtenir ce qui contribue à son confort. Graduellement, la jouissance de la possession des objets naît, puis vient l’amour du luxe. Et, enfin, l’homme perd la raison, s’il ne possède plus rien.
C’est la réalité si nous parlons de notre quotidien. Au début, nous cherchons à obtenir nos besoins afin de vivre. La deuxième étape est la quête de tout ce qui est utile. Ce qui est magnifique. Mais, cela peut provenir de l'égoïsme d'aimer la propriété, puis de se précipiter vers ce qui nous aide à nous reposer et à nous tranquilliser, ce qui nous mène à la paresse et à l'inactivité. Malheureusement, ceux qui le font ne pensent pas du tout aux besoins des autres qui n’ont pas leur pain au quotidien. Ces êtres égoïstes finissent par avoir la folie de gaspiller la propriété sans normes, parce que la relation avec la terre a besoin d’équilibrer les aspects psychologique, émotionnel et physique, ce qui exige un effort colossal.
Dans le Livre de l’Ecclésiaste, nous pouvons lire : « Ily a tel homme à qui Dieu a donné des richesses, des biens, et de la gloire, et qui ne manque pour son âme de rien de ce qu’il désire, mais que Dieu ne laisse pas maître d’en jouir, car c’est un étranger qui en jouira. C’est là une vanité et un mal grave ».(6:2)
Un jour, un magazine étranger a posé la question à ses lecteurs : « c’est quoi l’argent ? » Il avait promis un prix à la meilleure réponse. Et, le prix a été remis à cette réponse : « l’argent est un billet international qui peut permettre d’aller partout sauf au ciel et il te permet de tout obtenir sauf le bonheur. En d’autres termes, si notre vie est uniquement basée sur l’accumulation des biens, nous allons en devenir des esclaves et nous serons privés de la vie et du bonheur. En même temps, nous risquons de perdre l’au-delà parce que nous n’avons plus confiance en Dieu dans les moindres détails de notre vie. Qu’ils sont nombreux les esclaves à l’argent, ils sont prêts même à se servir de la religion pour obtenir des richesses.
Les riches qui aident les autres et répondent à leurs besoins, ont leur place au ciel. "L'argent nous donne les choses sans leur essence; il nous donne de la nourriture, pas l’appétit, la médecine mais pas la santé, les connaissances pas des amis fidèles, les serviteurs ne sont pas des bienfaiteurs; et la joie n'est pas le bonheur", dit le dramaturge norvégien Henrik IBSEN. Nous concluons avec le vieil adage : "Le pauvre n’est pas celui qui possède peu ; mais le pauvre est celui qui a besoin de beaucoup ».